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Association "1846"

La fortification du XIXe siècle : connaître et partager

Plantations végétales et fortifications littorales au XIXe siècle

Quand la fortariciologie s'intéresse à la polémoflore (... ça fait beaucoup de néologismes capillotractés).

Le sujet de l'utilisation des végétaux dans la fortification a déjà été brillamment abordé ailleurs (cf. bibliographie en fin d'article). L'enrôlement des plantes à des fins guerrières est ancienne (il suffit de lire les descriptions des ouvrages de siège d'Alésia par César, ainsi que celle de leurs vestiges archéologiques, des remparts de gazon aux abattis) et constante. Il ne s'agit ici que d'illustrer ce phénomène à travers quelques exemples glanés dans les ouvrages de fortification littorale française du XIXe siècle.

Le cas des jardins cultivés dans l'intérieur des ouvrages peut être évacué rapidement. Si la pratique est bien attestée par la documentation et la littérature pour l'époque moderne, elle semble ne plus avoir cours au XIXe siècle (à moins que les carrés potagers ne disparaissent que des archives). En tous cas le règlement de 1854 sur le service des gardiens de batterie dans les forts et batteries de côte stipule "[qu'] il est expressément défendu aux gardiens de batterie, sous la peine mentionnée aux articles 12 et 13 du décret du 14 février 1854 [rétrogradation ou cassation], de cultiver ou d'affermer pour leur compte une partie quelconque des terrains des fortifications" (SHDAT, 3 W 22).

Le fort de l'Ile Longue dans la rade de Brest avant sa refonte à la fin des années 1850 ; noter le jardin dans les fossés (© Service historique de la Défense)

Le fort de l'Ile Longue dans la rade de Brest avant sa refonte à la fin des années 1850 ; noter le jardin dans les fossés (© Service historique de la Défense)

Restent donc, parmi les usages strictement martiaux des végétaux, trois grandes catégories pouvant être identifiées :

- matériau de construction ;

- camouflage ;

- défense rapprochée et prévention des intrusions.

Du gazon pour retenir les terres

Pour la construction des parapets, les techniques du gazonnage (construction en mottes de gazon) et du placage (utilisation du gazon en dalles de revêtement), très utilisées à l'époque moderne mais coûteuses, sont en déclin au XIXe siècle. Les parapets des batteries sont désormais à terre coulante (ou "roulante"), présentant une pente maximale de 45°, alors que les parapets en mottes de gazon et fascines permettent des pentes plus raides, jusqu'à 60°.

Vue en coupe d'un parapet de batterie en mottes de gazon et fascines du début du XVIIIe siècle (© Service historique de la Défense)

Vue en coupe d'un parapet de batterie en mottes de gazon et fascines du début du XVIIIe siècle (© Service historique de la Défense)

Toutefois, le choix de la terre et du sable comme matériaux privilégiés de construction des batteries de côte en France tout au long du XIXe siècle amène à prévoir une couverture végétale sous la forme d'un semis de gazon pour limiter l'érosion des parapets. D'autant que les documents normatifs qui se succèdent des années 1840 aux années 1900 insistent sur la nécessité que les parties exposées des parapets soient exclusivement recouvertes d'une couche de terre damée ou de sable afin de mieux absorber l'énergie des projectiles et éviter les éclats dangereux, matériaux légers particulièrement sensibles à l'eau et au vent. Surtout qu'il n'y a pas que les intempéries qui peuvent venir raviner et creuser les parapets : sans revêtement adéquat, le souffle des pièces soulève à chaque tir un nuage de poussière gênant pour la visibilité et pour le camouflage, mais également susceptible de venir encrasser et endommager le matériel.

  • Instruction du 30 décembre 1845  sur l'armement et la défense des côtes : "En temps de paix, les talus seraient en terre coulante […]. Si les terres sont sablonneuses, envelopper, même en temps de paix, d'un revêtement complet ou retenir par un placage de varech, de gazon ou d'autres matières, la partie de l'épaulement non protégée par la maçonnerie".
  • Instruction du 18 mars 1876 sur la rédaction des projets de batteries de côtes : "Le sable doit être préféré à la terre pour la construction des parapets toutes les fois qu'il sera possible d'en faire l'emploi (note : les massifs de parapet ou de traverse en sable doivent être revêtus de talus en terre végétale ; une couche de même terre couvrira la plongée et les terre-pleins)".
  • Ministère de la Marine, Organisation de la défense des points d'appui de la flotte, 1897 : "Quand le parapet sera entièrement ou en partie constitué par du sable, on devra toujours recouvrir sa surface de 0m50 de terre végétale pour permettre le gazonnement".
  • Commandant Derancourt, Cours de fortification, École supérieure de Guerre, 1906, note annexe au sujet de la construction des parapets de la batterie de 240 TR de la Hèvre (Le Havre) : "Le revêtement en béton [de la plongée du parapet] avait été demandé par l'artillerie pour éviter les poussières susceptibles de gêner le tir et de détériorer le matériel. Cet inconvénient avait été signalé à Toulon ; mais le climat est tout différent de celui du Havre où le sol des falaises est recouvert en toute saison d'une herbe épaisse".
Fort de Bertheaume, Plongonvelin : parapet en sable de la batterie des années 1880, maintenu par une couche de terre végétale.

Fort de Bertheaume, Plongonvelin : parapet en sable de la batterie des années 1880, maintenu par une couche de terre végétale.

Les batteries de côte ont donc généralement l'aspect de monticules recouverts de gazon. Les informations manquent sur les essences utilisées. Mention a été cependant trouvée dans les archives de la place de Belle-Île, de parapets semés de graines de luzerne (achetées chez le marchand à Palais...) dans les batteries de la côte. Des batteries devant être fermées de palissades pour empêcher les bestiaux d'aller sur les talus ainsi semés...

Vue de la batterie Nationale de l'avant-port de Brest vers 1880 (coll. part.)

Vue de la batterie Nationale de l'avant-port de Brest vers 1880 (coll. part.)

Un plan de 1879 de la batterie de Sept - une des batteries du nord de la rade de Brest - figure ce qui semble être des plantations d'arbustes sur le parapet. Les racines de ces arbustes contribuent-elles au maintien des terres et à l'atténuation du souffle ?

Extrait du registre d'attachement de la batterie de Sept, 1879 (© Service historique de la Défense)

Extrait du registre d'attachement de la batterie de Sept, 1879 (© Service historique de la Défense)

Des plantations pour se cacher derrière (ou devant)

D'autres plantations ont un rôle de camouflage. Le cours de fortification du commandant Goetschy à l'école d'application de l'artillerie et du génie en 1896 contient quelques lignes très éclairantes à ce sujet, bien qu'elle ne s'appliquent pas spécifiquement aux ouvrages de côte :

"Les plantations, faites sur les approches immédiates des ouvrages, constituent un des meilleurs procédés pour dissimuler la fortification et empêcher l'ennemi de régler son tir. A la condition toutefois qu'elle n'existent pas seulement devant les ouvrages eux-mêmes, car elles indiqueraient alors leur emplacement, mais encore sur une certaine étendue à droite et à gauche, et par place dans leurs intervalles.

Elles doivent consister en arbres à haute tige dont les branches basses sont enlevées de façon à ne pas gêner le tir de la défense.

On a souvent recommandé, pour ces plantations, d'employer des essences résineuses, sous prétexte qu'elles gardent leurs feuilles en toute saison et constituent un masque permanent. Cette disposition n'est bonne que si le peuplement de la région est fait des mêmes essences. Autrement elle ne fait qu'attirer la vue sur la fortification par la tache sombre constituée par ces arbres résineux.

Nous sommes d'avis qu'il faut toujours adopter les mêmes arbres que ceux existantes dans les environs. D'ailleurs des acacias, des ormes... un peu touffus, même dépourvus de feuilles, forment un rideau très-suffisant".

Les plantations effectuées sur les glacis de certaines places et forts du littoral pourraient trouver leur origine dans un souci de les soustraire aux vues lointaines, notamment à partir du développement de l'artillerie rayée. Cela semble assez clair dans le cas du fort de Pierre-Levée sur l'île d'Yeu, dont les glacis sont progressivement recouverts de plantations de sapins et de vernis du japon des années 1860 aux années 1890. Mais les préoccupations peuvent aussi être liées au besoin de disposer d'une réserve de bois de construction. C'est ce qui motive la création du "Bois du Génie" sur les glacis et dans les fossés de l'enceinte de Palais à Belle-Île dans les années 1860, sous l'impulsion du capitaine chef du génie Farjas, féru de botanique. Il est toutefois également question de permettre à la défense mobile de "masquer ses mouvements" (SHDAT, 1 VH 297, place de Belle-Île, mémoire du chef du génie sur les projets pour 1864-1865) par des plantations d'arbres encouragées sur tout le pourtour de l'île.

Plan du fort central de l'île d'Yeu avec mention des plantations sur ses glacis (© Service historique de la Défense)

Plan du fort central de l'île d'Yeu avec mention des plantations sur ses glacis (© Service historique de la Défense)

Le fort central de l'ile d'Yeu et l'enceinte de Palais tapis dans les bois (© Géoportail)Le fort central de l'ile d'Yeu et l'enceinte de Palais tapis dans les bois (© Géoportail)

Le fort central de l'ile d'Yeu et l'enceinte de Palais tapis dans les bois (© Géoportail)

Les batteries de côte elles aussi ont pu bénéficier de plantations d'arbres à des fins de camouflage. Dans le cas de Brest, la consultation des orthophotographies aériennes prises en 1919 permet de constater la présence de plantations dans les environs immédiats des ouvrages, sur leurs devants mais surtout sur leurs arrières sous la forme de rideaux d'arbres voire de petits bois.

Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)
Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)

Batteries de côte du goulet et de la rade de Brest (Minou, Portzic, batterie de Sept, Kérangoff, Pointe, Kerviniou, Capucins) dont les masques de camouflage végétaux sont visibles en 1919 (© Brest Métropole)

II peut sembler paradoxal que ces rideaux d'arbres sont situés derrière les batteries qu'ils doivent camoufler plutôt que devant. A partir de la fin des années 1880, les ingénieurs militaires français cherchent à diminuer la visibilité des ouvrages depuis la mer afin de les soustraire aux tir de plus en plus puissant des navires ("La meilleure défense pour une batterie de côte c'est d'échapper aussi complètement que possible aux vues de la mer", rappelle l'instruction des 11 juin et 1er juillet 1887). Cela passe par la suppression de toutes les constructions visibles et l'atténuation des formes des ouvrages, mais aussi par le brouillage de leur silhouette sur l'horizon. C'est ici que les plantations entrent en jeu, en formant un fond sur lequel les crêtes des batteries ne se détachent plus aussi nettement que sur le ciel.

Les essences employées semblent être surtout des résineux, notamment des pins dont les descendants sont toujours visibles dans les anciens terrains militaires du goulet.

Vue de la batterie Nationale après 1890 ; noter les résineux en arrière-plan (coll. part.)

Vue de la batterie Nationale après 1890 ; noter les résineux en arrière-plan (coll. part.)

Bois de pins vestiges probables de plantations militaires sur les pointes de Kerviniou et des Capucins à Roscanvel (© Géoportail)

Bois de pins vestiges probables de plantations militaires sur les pointes de Kerviniou et des Capucins à Roscanvel (© Géoportail)

Toutefois, la systématisation de ces plantations a pu avoir des effets pervers, comme le signale le général Michal, membre du Conseil supérieur de la Guerre, à l'occasion d'une inspection des côtes en 1910 :

"En circulant dans le vestibule, j'ai été frappé de la facilité avec laquelle pouvaient être repérées, même à grande distance, certaines batteries de la défense du Goulet. Sur toutes ces côtes balayées par le vent pendant la plus grande partie de l'année, la végétation n'existe pour ainsi dire pas. Les seuls arbres que l'on y voit, sont ceux que le service du Génie a plantés pour masquer les ouvrages. Aussi peut-on être assuré que partout où se trouve un petit bois de sapins se trouve également une batterie, cachée derrière [sic]. L'indication est précieuse pour une escadre ennemie" (SHDAT, 7 N 1891).

Les officiers du génie en poste à Brest n'ont pas suivi les bons conseils du commandant Goetschy...

Les rideaux de plantations de camouflage ne sont pas tous implantés à proximité immédiate des ouvrages. Les batteries hautes de Bertheaume ( mortiers de 270 mm  et canons de 95 mm), situées à l'extrémité droite de la ligne de défense du vestibule et du goulet de Brest, sont exposées à être prises de flanc à travers un vallon de la côte un kilomètre au sud-ouest. En 1900-1901, deux "masques" - un grand et un petit - formés de talus plantés et d'arbres sont aménagés pour fermer la ligne de vue.

Implantation du grand et du petit masque de Bertheaume (© Géoportail)

Implantation du grand et du petit masque de Bertheaume (© Géoportail)

Les masques de Bertheaume sur la photo aérienne de 1919 (© Brest Métropole)

Les masques de Bertheaume sur la photo aérienne de 1919 (© Brest Métropole)

La composition de ces masques est précisément connue grâce à un plan terrier conservé dans les fonds du génie de l'antenne brestoise du Service historique de la Défense. Les talus sont plantés d'acacias et de lande, les arbres sont des ormes et des sapins, ce qui correspond aux préconisations du commandant Goetschy et aux essences habituellement employées par le génie.

Plan terrier de la batterie de mortiers de Bertheaume et des masques de protection, novembre 1902 (© Service historique de la Défense)
Plan terrier de la batterie de mortiers de Bertheaume et des masques de protection, novembre 1902 (© Service historique de la Défense)Plan terrier de la batterie de mortiers de Bertheaume et des masques de protection, novembre 1902 (© Service historique de la Défense)

Plan terrier de la batterie de mortiers de Bertheaume et des masques de protection, novembre 1902 (© Service historique de la Défense)

Le petit masque disparaît au cours de la seconde moitié du XXe siècle, victime de l'expansion pavillonnaire. Des parties du grand masque ont subsisté jusque dans les années 2000, avant de succomber aux champs (littéralement) entre 2005 et 2009.

Les masques de Bertheaume en 1952 (© IGN)

Les masques de Bertheaume en 1952 (© IGN)

Les maigres vestiges du grand masque en 2005Les maigres vestiges du grand masque en 2005

Les maigres vestiges du grand masque en 2005

Des épineux pénibles pour piquer les fâcheux

Des plantations de haies vives et d'épineux à des fins défensives sont attestées depuis au moins le Moyen-Âge. Le débat sur l'opportunité de planter les glacis des ouvrages à la fin du XVIIIe et au XIXe siècle comprend des arguments liés à la constitution d'obstacles. A côté des palissades en bois, des chevaux de frise, des fraises et plus tard des réseaux de fils de fer barbelés, les plantations font partie du vocabulaire des ingénieurs militaires du XIXe siècle en matière de défense rapprochée. Dans Organisation de la défense des points d'appui de la flotte (1897), les "haies épineuses" sont citées comme faisant partie des "défenses accessoires" au même titre que les "réseaux de fils de fer, abatis" et "petits piquets". Enfin, dans les colonies, "les haies de cactus et de bambous épineux sont également des défenses accessoires sérieuses".

En 1905, les services de l'artillerie et du génie sont appelés à étudier les moyens de prévenir les vols et les dégradations liés aux intrusions dans les batteries de côte du port de Brest. Parmi les solutions proposées par les services locaux, figure l'installation de "murettes bretonnes" couronnées d'une haie d'ajonc épineux dans laquelle serait dissimulée une clôture en "ronce artificielle" (ainsi que sont appelés à l'époque les fils de fer barbelés). Bien que l'échelon supérieur ne retienne finalement que l'option des clôtures en fils de fer barbelés, la proposition de compléter celles-ci par des plantations d'ajoncs est encore formulée par les services locaux cinq ans plus tard.

 

Si on commence à mélanger les barbelés et les pruneliers, c'est plus du jeu...

Si on commence à mélanger les barbelés et les pruneliers, c'est plus du jeu...

Mêler ainsi barbelés et plantations d'épineux n'est pas que le fruit d'esprits pervers, cela a également un intérêt militaire : "Lorsque des réseaux [de fils de fer] ne sont pas dissimulés aux vues, dans un glacis intérieur, ils apparaissent de loin sous forme d'une bande bleuâtre. On arrive à les rendre à peu près invisibles, en y laissant croître des ronces naturelles qui ajoutent d'ailleurs leur valeur propre, comme obstacle, à celle des fils de fer" (Organisation des points d'appui de la flotte, note sur les réseaux de fil de fer).

L'utilisation effective de plantations épineuses dans les batteries du port de Brest n'est pas bien documentée, même si de rares documents (cf. plan de la batterie de Sept de 1879) et les clichés aériens de 1919 montrent bien certains ouvrages clos de haies.

La présence d'arbustes apparemment anodins dans les alentours de fortifications littorales pourrait également s'expliquer par d'anciennes plantations défensives. En 1862, parmi les articles de projets des batteries de Quinéville et de Ravenoville sur la côte est du Cotentin figurent ceux intitulés "établir un fossé avec plantation de tamaris pour protéger les abords de la batterie" (SHDAT, 1 VK 584).

Tamaris défensifs ? Batterie de Ravenoville (cliché J.-M. Balliet)

Tamaris défensifs ? Batterie de Ravenoville (cliché J.-M. Balliet)

Les paysages des côtes françaises devraient-ils un peu de leur flore aux aménagements défensifs ? Cela ne serait pas si étonnant...

P. Jadé

Sources :

Service historique de la Défense, département Armée de Terre, Vincennes, archives du Génie, de l'Artillerie et de l’État-major de l'Armée.

Service historique de la Défense, département Marine, Brest.

Service historique de la Défense, département Marine, Lorient.

Philippe Bragard, "Soldats et jardiniers : l'emploi de la végétation dans les forteresses, XVe-XIXe siècle", in Laurence Baudoux-Rousseau et Charles Giry-Deloison (dir.), Les jardins dans les anciens Pays-Bas, Arras, Artois Presses Université, 2002, p. 87-108.

Nicolas Meynen, "L'aménagement paysager des fortifications : une question d'art militaire", in Nicolas Meynen et Émilie d'Orgeix, Battre le littoral. Histoire, reconversion et nouvelles perspectives de mise en valeur du petit patrimoine militaire maritime, Toulouse, Presses Universitaires du Mirail, 2014, p. 95-117.

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